2022 Prométhée, le jour d’après
2022 Prométhée, le jour d’après, Centre des arts d’Enghien les Bains, édition Centre Wallonie-Bruxelles x Centre des arts, Paris
2022 Prométhée, le jour d’après, Centre des arts d’Enghien les Bains, édition Centre Wallonie-Bruxelles x Centre des arts, Paris
Hommage à Johannes Kepler et à son roman Le Songe, ou Astronomie lunaire, écrit en 1608 et considéré comme l’un des premiers ouvrages de science-fiction, où la Lune est évoquée sous le nom de Levania. Cette œuvre joue de la vraisemblance de la pierre lunaire avec la roche volcanique et questionne la nature et la véracité de ce que l’on voit.
Une image de la Lune, issue des collections du musée et réalisée en 1901 sur plaque de verre,
a été agrandie et imprimée sur verre par transfert. En dialogue avec deux photographies prises aujourd’hui de la Lune et de sa face cachée, une lumière est projetée pour faire apparaître des reflets orangés, comme des aurores boréales ou encore lorsque la Lune est dite « rose » (car éclairée par la lumière du Soleil).
A glass-plate photograph of the Moon selected from the Museum’s collections and made in 1901 was enlarged and transferred to glass. In dialogue with two contemporary photographs of the Moon and its dark side, a light is projected, producing orange-coloured reflections reminiscent of the aurora borealis.
Cette sculpture s’inspire d’un instrument retrouvé avec les plaques en relief du musée et fabriqué pour les besoins de reproduction de ces plaques. Les bras de l’instrument, proches d’un compas pouvant s’articuler, permettent de prendre une distance entre deux points sur une carte
pour la reporter sur la plaque.
La sculpture démesurément agrandie dépasse l’échelle de la main pour tenter de prendre la mesure du relief d’un paysage. Instrument utopiste proche d’un outil d’arpentage dont le rêve est d’embrasser le paysage, une topographie à lire en creux.
La vidéo est un travelling en avant sur différentes zones des cartes en relief issues des collections du musée, sur lesquelles sont projetées des vidéos de nuages. Elle plonge le spectateur dans une image envoûtante de pure matière s’apparentant sensoriellement à un vol de nuit, ce moment où dans un demi-sommeil on observe, sans bien le voir, un paysage défilant d’avant en arrière dans une atmosphère sonore indéfinie, grave et douce, issue des frictions de l’air sur la matière qui le pénètre.
The video is composed of forward tracking shots taking in various areas of the raised-relief maps from the Museum’s collections, on which videos of clouds are projected. It immerses the visitor in a mesmerizing image of pure matter sensorially similar to a night flight (“vol de nuit”), that moment when, half asleep, you observe a landscape passing by, without seeing it clearly, in an indeterminate sound atmosphere, soft and low-key, resulting from the air’s friction on the matter running through it.
Une grande surface de cartes en résine représentant une zone géographique d’Europe centrale à échelle 1/100 000e est présentée légèrement surélevée, flottant dans l’espace d’exposition
plongé dans le noir. Au regard de son utilisation initiale à des fins d’amélioration de navigation à l’aveugle par les pilotes de l’armée, cette maquette géante devient l’écran d’une projection de diverses matières qui viennent dialoguer avec le relief, proposant des fluides en mouvement très contrastés évoquant des images radars utilisées par les aviateurs pour s’orienter. Un jeu visuel d’illusions optiques vient animer la surface des reliefs, pour leur donner une étrangeté et questionner l’orientation des plans que l’on observe.
An extensive surface area composed of raised-relief maps depicting a geographical zone in Central Europe at a 1:100,000 scale is presented slightly elevated, floating in the exhibition area, plunged into darkness. In relation to its original use, which was to improve blind navigation on the part of army pilots, this giant model becomes a screen on which various materials are projected, dialoguing with the relief: highly contrasting fluids in motion, evocative of the radar images used by aviators to get their bearings. A visual game of optical illusions brings the reliefs to life, providing them with a touch of the uncanny and calling the orientation of the plans we are looking at into question.
2023 Uminari, exposition personnelle avec \ solo exhibition with Edouard Wolton, Aquarium de Paris
mA (l’air comme matière) est l’exposition de restitution de la double résidence de Charlotte Charbonnel et d’Olivier Sévère au musée de l’Air et de l’Espace, qui réunit des productions inédites des deux artistes – communes mais aussi individuelles –, des pièces anciennes ainsi que des objets provenant des collections du musée, choisis pour leur résonance avec leur travail.
Volontairement énigmatique, ma est porteur de sens multiples : syllabe que l’on retrouve dans les mots « masse », « matrice », « matière », le titre est à l’image des recherches établies par Charbonnel et Sévère durant cette résidence. En physique « Ma » est un nombre sans dimension, raccourci de Mach, qui exprime le rapport d’une vitesse d’écoulement d’un fluide à la vitesse locale du son. « Ma » est aussi un terme japonais signifiant « intervalle », « espace », « durée », utilisé en tant que concept d’esthétique qui renvoie aux variations subjectives du vide reliant deux objets ou phénomènes séparés.
Lors de leur première immersion au musée en juillet 2022, Charlotte Charbonnel et Olivier Sévère ont été frappés par ce qu’avait dû ressentir l’Homme qui se trouvait à bord du premier aérostat qui s’est élevé au-dessus de la Terre, en ayant pour la première fois une vue surplombante du paysage. C’est cette révolution – dans laquelle l’air (en tant que médium) occupe une place centrale – qui les a inspirés tout au long de cette résidence. Leur découverte dans les réserves du musée des cartes en relief du Centre de Prédiction et d’Instruction Radar (CPIR) a confirmé que l’élévation dans les airs et le point de vue qu’elle engendre constitueraient le noyau de leurs réflexions.
ma (air as matter) is an exhibition recapping Charlotte Charbonnel’s and Olivier Sévère’s dual residency at the Musée de l’Air et de l’Espace. It includes new works by the two artists, some of them joint creations and others individual, along with earlier pieces as well as items from the Museum’s collections, selected for their resonance with the artists’ works.
Purposely enigmatic, ma has many possible meanings: a syllable found in the words “mass”, “chroma” and “matter”, the title reflects the research carried out by Charbonnel and Sévère during their residency. In physics, “Ma” is a dimensionless number, an abbreviation of Mach, which expresses the speed of a moving object in relation to the speed of sound. “Ma” is also a Japanese term meaning “interval”, “space”, and “duration”, used as an aesthetic concept referring to the subjective variations of the emptiness connecting two separate objects or phenomena.
During their first immersion in the Museum in July 2022, Charlotte Charbonnel and Olivier Sévère were fascinated by what the man on board the first aerostat must have felt as it rose above the Earth, providing him with a view overlooking the landscape for the first time. It was this revolution – in which the air (as a medium) plays a central role – that inspired them throughout their residency. Their discovery of Centre de Prédiction et d’Instruction Radar (CPIR) raised-relief maps in the Museum’s reserves confirmed that the act of rising up through the air and the viewpoint it generates would be their central focus.
2O22 Up in the air, catalogue d’exposition, Kunst Museum Bonn, Allemagne
Inland II, une installation intégrée dans l’architecture de la maison des arts convoque l’ouïe. Inventé en 1915 et utilisé pendant la Première Guerre mondiale, cet amplificateur de son était utilisé pour écouter et prévenir de l’arrivée de l’ennemi. Sur le même principe que le stéthoscope médical, le·a visiteur·euse est convié·e à chausser les deux cornets acoustiques (lyre) pour écouter ses propres bruits intérieurs et les flux de la maison des arts.
Magma, invite le public à expérimenter par les sens la Terre, à ressentir le sol en se hissant sur deux carrés de bois. L’exercice de trouver son point d’équilibre sur l’œuvre instable permet de prendre conscience du mouvement constant de la Terre et de retrouver notre connexion avec elle. Il existe cinq pièces Magma qui représentent les cinq continents. D’apparence identique, la singularité de chaque sculpture se trouve à l’intérieur.
Inland I, une installation intégrée dans l’architecture de la maison des arts convoque l’ouïe. Inventé en 1915 et utilisé pendant la Première Guerre mondiale, cet amplificateur de son était utilisé pour écouter et prévenir de l’arrivée de l’ennemi. Sur le même principe que le stéthoscope médical, le·a visiteur·euse est convié·e à chausser les deux cornets acoustiques (lyre) pour écouter ses propres bruits intérieurs et les flux de la maison des arts.