Collection Fonds National d’Art Contemporain
Pour réaliser Météaura, l’artiste a laissé pendant plusieurs mois des ardoises sous les gouttes d’eau calcaire des tufières, là où l’eau devient pierre. Le protocole de réalisation est simple : enlever une plaque tous les deux jours et laisser l’eau dessiner la trace de son passage et ainsi marquer la durée de l’opération. Sur certaines pierres, le calcaire a juste effleuré la surface, sur d’autres, il sédimente. Le temps et l’eau ont donc laissé des empreintes que l’artiste a ensuite composées dans une installation aux allures de peinture abstraite mais qui évoque aussi une image d’ondes magnétiques. L’eau est donc l’élément actif d’une mutation radicale et l’œuvre devient une relique qui fige cette variation d’un état à l’autre.
Extrait du texte général «Sonitus Aquae ou des métamorphoses de l’eau» de Giulia Turati
Fonds National d’Art Contemporain Collection
When she created Météaura, the artist left pieces of slate for several months under drops of calcareous water from tufa deposits, where water turns to stone. Her protocol was simple: she removed one slate every other day and left the water to chart the trace of its passage and thus mark the operation’s duration. On certain stones, the calcareous water barely grazed the surface while on others it deposited a sediment. Time and water have therefore left marks that the artist then turned into an installation bearing a resemblance to an abstract painting, but equally evocative of magnetic waves. The water is thus the active element in a radical transformation, and the work becomes a relict that immobilises this variation from one state to another.
Extract from the text «Sonitus Aquae or metamorphoses of water» by Giulia Turati