Quelle est la nature de cette paroi mouvante dressée devant nous ? Nous suivons les glissements d’une matière filmée au rythme de 100 images secondes, c’est-à-dire un temps considérablement ralenti, de telle sorte qu’il permet de faire voir l’empreinte, le sillage laissé par les particules en déplacement. On pense aux coulées des puys d’Auvergne, aujourd’hui figées en chemins sombres, mais qui ruisselèrent autrefois comme des fleuves, mais aussi au processus d’érosion sous l’action du vent ou de l’eau, entre usure et transformation du paysage, à une avalanche de neige fondue ou à quelque paysage extraterrestre.
On imagine aussi le mouvement lent des sables, des argiles, des vases et des calcaires dont l’enfoncement dans le noyau terrestre alimente un magma qui les transforme en rocs durs, fournissant la matrice de ce qui deviendra, bien des millénaires ensuite, un relief montagneux à la surface du globe.
Marguerite Pilven
What is the nature of the moving wall erected before us? We follow the sliding of a material filmed at 100 images per second, that is to say a considerably slowed down speed, so that we can see the trace, the wake of the moving particles. One thinks of the lava flows of the Puys d’Auvergne, now frozen in dark paths but that once flowed like rivers, but also of the process of erosion under the action of wind or water, between erosion and transformation of landscapes, of an avalanche of melted snow or of some extraterrestrial landscape.
We can also imagine the slow movement of sand, clay, mud and limestone whose sinking into the earth’s core feeds a magma that transforms them into hard rocks, providing the matrix of what will become millennia later mountainous areas on the surface of the globe.
M P
Crédit photo : Vincent Blesbois