2018 Cosmogonies

2018, COSMOGONIES au gré des éléments, catalogue d’exposition, MAMAC, éditions snoeck, Nice

ambrolitotype III, 2019

 

Mobile optical sculpture, 3 photographic plates, Wet collodion on glass and aluminium glass, lead on pivot, 19 x 17 14cm

 
Crédit photo première image: Stéphane Gilbert

Stigmergie, 2019

Production Rosa bonheur
Le plafond est hachuré de fissures à intervalle régulier, semblable à des centaines de code barre, de code à déchiffrer, évoquant une partition pour piano mécanique.
De ces interstices, que se cache t-il derrière, une forme à venir? Faire transpirer le lieu, un ruissèlement, un phénomène climatique, la partie immergée de l’iceberg? 
Celle qui nous fait voir ce basculement des mondes.
Jeu cinétique avec la forme constituée d’une forêt d’environ 150 lattes en bois, selon le point de vue, la forme apparait incisive, sculpturale, agressive, sonore.

Face à l’installation, les tranches apparaissent comme des lames, pointues, de coté, les courbes découpées apparaissent dans la largeur des lattes, suggèrent un relief, un paysage. Additionnées, ces strates peuvent évoquer la structure d’un essain d’abeille, d’un nid, ou encore d’un iceberg, une transpiration du plafond, une pluie de météorites qui transperce l’espace.

Note: le terme stigmergie fut introduit par le biologiste français Pierre-Paul Grassé en 1959, en référence au comportement des termites. Il le définit comme : « Stimulation des travailleur·euses par l’œuvre qu’ils réalisent. » Le terme provient des mots grecs στιγμα (stigma) « marque, signe » et εργον (ergon) « travail, action », exprimant la notion que les actions d’un·e agent·e laissent des signes dans l’environnement, signes perçus par lui ou elle-même et les autres agent·es et qui déterminent leurs prochaines actions.

 

In situ installation, extension of the architecture, wood, variable dimensions

Production Rosa bonheur 

The ceiling is hatched with cracks at regular intervals, similar to hundreds of barcodes, codes to be deciphered, reminiscent of a score for a player piano.
What is hidden behind these cracks, a form to come? 
To make the place perspire, a gush, a climatic phenomenon, the submerged part of the iceberg? 
The one that makes us see this tilting of the worlds.
A kinetic game with the shape made up of a forest of about 150 wooden slats, depending on the point of view, the shape appears incisive, sculptural, aggressive, sonorous.
In front of the installation, the slices appear as blades, pointed, from the side, the curves cut out appear in the width of the slats, suggesting a relief, a landscape. When added together, these strata can evoke the structure of a swarm of bees, a nest, or an iceberg, a perspiration from the ceiling, a meteor shower that pierces the space.

Note: the term stigmergy was introduced by the French biologist Pierre-Paul Grassé in 1959, in reference to the behaviour of termites. He defined it as: « Stimulation of workers by the work they do. « The term comes from the Greek words στιγμα (stigma) « mark, sign » and εργον (ergon) « work, action », expressing the notion that an agent’s actions leave signs in the environment, signs perceived by himself and other agents that determine their next actions.

Nucleus, 2019

Production Centre d’art contemporain Le Creux de l’enfer, 2019, Thiers, France Réalisé dans le cadre de la résidence « Art et mondes du travail » dans l’entreprise Claude Dozorme, avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et du réseau Entreprendre.
Dans la grotte, Charlotte Charbonnel s’appuie sur le rocher pour réaliser Nucleus, un corps autant vivant que minéral percé de flèches acérées d’où s’échappent des gouttes d’eau. Fissures naturelles du rocher ou éclats provoqués par la main de l’homme, Charlotte Charbonnel convoque l’image d’une nature puissante et vulnérable à la fois.
Sophie Auger, directrice du Creux de l’enfer, Thiers.

 

Sound installation, 11 Damascus metal arrows (100cm), brass tube system, 5 drip motors, water, variable dimensions

Production Centre d’art contemporain Le Creux de l’enfer, 2019, Thiers, France. Produced as part of the « Art and Worlds of Work » residency at the Claude Dozorme company, with the support of the DRAC Auvergne-Rhône-Alpes and the Entreprendre network.
In the cave, Charlotte Charbonnel leans on the rock to make Nucleus, a body as much alive as it is mineral, pierced with sharp arrows from which water drops escape. Natural cracks in the rock or splinters caused by man’s hand, Charlotte Charbonnel conjures up the image of a nature that is both powerful and vulnerable at the same time.

Sophie Auger, director of the Creux de l’enfer, Thiers.

mille cents millimetres (Lucy), 2019

cents millimètres (Lucy), est inspirée de Lucy, l’ancêtre humain précoce d’environ 3,2 millions d’années, dont la découverte a permis de faire la lumière sur des aspects importants de l’évolution humaine. Déterrés à Hadar, en Éthiopie, en 1974 par le paléontologue Donald C. Johanson, les restes fossilisés de Lucy comprennent des centaines de morceaux d’os fossilisés qui, ensemble, représentent 40 % du squelette d’une femelle de l’Australopithecus afarensis – à l’époque, le plus ancien hominidé jamais découvert. Les fossiles mesurent 1 100 millimètres, soit la longueur de la pièce. La sculpture est une visualisation des ondes sonores produites par ma voix lorsque je prononce le titre de l’œuvre, la mesure 1 100 millimètres. Composée d’une bande horizontale en laiton entrecoupée de 1 100 tiges verticales en acier inoxydable, nickel, argent et cuivre, l’œuvre transcrit le son en une forme physique expressive.
Rendre hommage à la première femme de l’humanité, Lucy, et la représenter comme un spectre, un corps vibratoire en position horizontale, comme une statue allongée.
Ce travail est le résultat de recherches sur la visualisation du son et la synesthésie… comme si le son devenait une forme.

 

Brass, stainless steel, nickel silver, copper 27 x 110cm

For mille cents millimètres (Lucy), was inspired by Lucy, the approximately 3.2-million-year-old early human ancestor, whose discovery shed light on important aspects of human evolution. Unearthed in Hadar, Ethiopia, in 1974 by paleontologist Donald C. Johanson, Lucy’s fossilized remains comprise hundreds of pieces of bone fossils that together represent 40 percent of an early female Australopithecus afarensis skeleton—at the time, the most ancient early hominin ever found. The fossils measure 1,100 millimeters, also the length of piece. The sculpture is a visualization of the soundwaves produced by my voice as I pronounce the work’s title, the measurement 1,100 millimeters (in French). Composed of a horizontal brass band intersected by 1,100 vertical stainless steel, nickel, silver, and copper rods, the work transcribes sound into expressive physical form.
Too pay tribute to the first woman of humanity, Lucy, and represent her like a spectrum, a vibratory body in a horizontal position, like a recumbent statue.
This work is the result of research on sound visualization and synesthesia . . . as if sound became form.

soleil vert, variation, 2018

Le paysage nous appartient
Nous sommes face à un objet hybride, sorte de vélo tentaculaire qui devient paysage quand on l’active. Plus le visiteur pédale, plus l’intensité lumineuse est forte. Irruptions d’un soleil éclaté, les reflets se diffusent sur les murs autour de nous, selon notre propre cadence. Nous contemplons un paysage fictif qui est animé par nos propres mouvements. Mais, malgré l’activité de notre corps, le voyage se déroule en toute immobilité. On pense alors aux lanternes magiques et au début du cinéma… Cette œuvre, qui est la réinterprétation d’une œuvre créée par l’artiste en 2006, nous invite à considérer notre usage des énergies et notre capacité à les transformer en une autre forme.
Anne-Sophie Bérard, commissaire de l’exposition « Escales en vues », MAIF social club

 

Lighting immersive and participative installation, mixed media Co-production Maif Social Club

The landscape belongs to us
We are facing a hybrid object, a sort of sprawling bicycle that becomes a landscape when activated. The more the visitor pedals, the stronger the light intensity. Irruptions of a burst sun, the reflections are diffused on the walls around us, according to our own rhythm. We contemplate a fictional landscape that is animated by our own movements. But, despite the activity of our bodies, the journey takes place in total immobility. We think of magic lanterns and the beginning of cinema… This work, which is a reinterpretation of a work created by the artist in 2006, invites us to consider our use of energies and our ability to transform them into another form.
Anne-Sophie Bérard, curator of exhibition « Escales en vues »MAIF social club